Mon Ange, mon tout, mon moi … pourquoi ce profond chagrin, lorsque la nécessité parle – Notre amour peut-il survivre autrement que par des sacrifices, qu’en ne réclamant pas tout, peux-tu changer que tu ne sois pas toute à moi, et moi pas entièrement à toi _ Ah Dieu contemple la belle nature et apaise tes esprits au sujet de ce qui doit être – l’amour exige tout et à bon droit, ainsi en est-il de moi avec toi, de toi avec moi – seulement tu oublies si facilement que je dois vivre pour moi et pour toi – si nous étions totalement réunis, tu ressentirais cette douleur aussi peu que moi…
…. si nos cœurs étaient toujours serrés l’un contre l’autre, je n’en ferais pas de semblables, ma poitrine est pleine de choses à te dire – Ah – il y a des moments où je trouve que la parole n’est encore rien du tout – égaye-toi – reste mon plus fidèle et seul trésor, mon tout, comme je le suis pour toi, quant au reste, ce sont les Dieux qui doivent nous envoyer ce qui doit être pour nous obligation et devoir.
Déjà du lit mes idées se pressent vers toi mon immortelle bien-aimée, de temps en temps joyeuses, puis de nouveau tristes, attendant du destin de savoir s’il nous écoutera – vivre je ne le puis que totalement avec toi ou pas du tout, oui, j’ai décidé d’errer au loin jusqu’à ce que je puisse voler dans tes bras et me dire chez moi auprès de toi, que je puisse envoyer mon âme tout entourée de toi dans le Royaume des esprits – oui hélas cela doit être – tu le comprendras d’autant mieux que tu connais ma fidélité envers toi, jamais une autre ne pourra posséder mon cœur, jamais – jamais – Oh Dieu pourquoi faut-il se séparer de ce que l’on aime tant, et pourtant ma vie à V. comme maintenant est une vie misérable – Ton amour fait de moi le plus heureux et le plus malheureux à la fois – à mon âge j’aurais maintenant besoin d’une uniformité d’une égalité de vie – cela se peut-il étant donné notre liaison ? – sois calme – aime-moi – aujourd’hui – hier – quel désir baigné de larmes vers toi – toi – toi – ma vie – mon tout – Adieu – Oh continue de m’aimer – ne méconnais jamais le cœur tant fidèle de ton bien-aimé
L.
à jamais à toi
à jamais à moi
à jamais à nous