Rencontre-dédicace au Petit Lecteur

Affiche de la rencontre-dédicace conçue par Dalila Hannouche

Enfin au Petit Lecteur !

2019 s’annonce en beauté ! Ma deuxième séance de dédicace à Oran aura lieu au Petit Lecteur le 5 janvier à 15h. Il y aura aussi une lecture de certains passages du livre ‘Révèle-moi ton secret‘ ! N’hésitez pas à venir y faire un petit tour, le Petit Lecteur est un lieu chaleureux et accueillant pour les enfants et les adolescents. J’y ai travaillé comme bibliothécaire pendant un temps.

Comment j’ai signé mon contrat d’édition ?

Beaucoup de gens, notamment des écrivains en herbe, me demandent comment faire pour être édité. Par où commencer ? Où se diriger ? 

Je vais essayer par cet article, de vous informer au mieux de mon parcours d’auteure algérienne.

Google est votre ami !

Tout d’abord, pour être édité, vous devez avoir écrit votre livre ! – Évident me direz-vous ! – Seulement,  vous devez l’avoir lu et relus pour présenter un travail propre à la maison d’édition de votre choix. Sachez que vous devrez par la suite faire des recherches quant au catalogue des maisons d’éditions. Google est votre ami, consultez les sites web des maisons d’éditions ! Sinon, allez à la librairie du coin et notez sur un papier les noms des maisons d’édition qui vous intéressent ! 

Si vous avez écrit par exemple un livre qui parle de faits historiques, n’allez pas le présenter dans une maison d’édition qui ne publie que des livres Jeunesse !

Choisissez au moins 10 à 20 maisons d’éditions nationales ou étrangères afin d’avoir le plus de chance d’être acceptés par l’une d’entre elles. Car, les maisons d’éditions reçoivent une quantité énorme de manuscrits par an. On ne prendra que les meilleurs correspondant au mieux à la ligne éditoriale.

Vous avez fait votre choix? Bien. Nous allons passer à l’étape suivante ! 

Il existe des éditions à compte d’auteur et des éditions à compte d’éditeur ! 

  • Les éditions à compte d’auteur : C’est vous qui aurez à payer tous les frais d’impression de votre livre.
  • Les éditions à compte d’éditeur : C’est la maison d’édition qui se charge d’imprimer votre livre, de lui donner un numéro ISBN et de faire la distribution à travers le territoire national.  On vous donnera un contrat qu’il faudra relire deux fois avant de signer !

Avant d’aller donner votre manuscrit à une quelconque maison d’édition, vous allez devoir le protéger à l’ONDA. C’est une organisation qui protège vos droits d’auteur en cas de vols ou copie de vos œuvres.  Quand vous irez là-bas, vous aurez à remplir des fiches d’informations au sujet de votre oeuvre littéraire ou artistique avec la présentation d’un résumé de ce dernier. Ramenez aussi avec vous votre extrait de naissance, vos photos, photocopie d’une carte d’identité et une somme d’argent de 1000 Da. Et c’est tout ! 

Vous pouvez également mettre votre manuscrit dans une enveloppe et vous l’envoyez à vous même, mais n’ouvrez pas la lettre ! Le cachet de la poste sera la preuve que vous êtes bien le seul et l’unique auteur de votre oeuvre ! 

Ayant été publiée à compte d’éditeur, je ne peux donc pas vous renseigner sur l’édition à compte d’auteur.

Le mot de la fin

Il ne vous reste plus qu’à faire vos recherches des maisons d’éditions ! J’espère vous avoir un peu aidé avec mon expérience personnelle 🙂 Je vous souhaite à toutes et à tous bonne chance !

Séance de dédicace à la bibliothèques des sœurs d’Oran

Séance de dédicace à la bibliothèque des Sœurs d’Oran le 29/11/2018

La bibliothèque des sœurs d’Oran organise tous les derniers jeudi du mois un club de lecture. Quelques fois, Danuta la bibliothécaire et Saida l’animatrice du club (toutes deux, des amies formidables) invitent des auteurs pour faire des ventes dédicaces.

Je venais parfois tous les derniers jeudi du mois assister à ces fameux clubs de lecture, et pour une fois, je venais en tant qu’auteure !  Mehdi Messaoudi, écrivain également et auteur de son roman « Pétri d’amertume » était présent pour les ventes dédicaces.

Je remercie toutes les personnes qui ont été présentes pour cette occasion.  Je n’aurais jamais pensé que ce livre aurait un tel succès auprès de vous. Ce fut un moment enrichissant du point de vue culturel mais surtout du point de vue humain.

Vente dédicace au Salon du Livre d’Alger 2018

Une séance de dédicace est avant tout une aventure humaine. Bien sûr, je voulais que mon livre soit lu (et donc vendu) mais je souhaitais davantage discuter avec des personnes passionnées comme moi de littérature, et quel meilleur endroit que le salon du livre d’Alger !

Chahrazed qui fait la promotion du livre « Révèle-moi ton secret » sur son compte Instagram

J’ai notamment fait la connaissance de Chahrazed, une book-instagrameuse, complètement accroc aux livres !  Quelques jours après le Sila, elle a eu la gentillesse de m’envoyer un message sur ma page facebook en me disant combien mon livre lui avait plu. Je n’oublierai jamais cette jeune fille au grand coeur qui a non seulement écrit un article à mon sujet, mais qui en plus a encouragé ses abonnées à l’achat du livre 🙂 . Merci encore Chahrazed ! 

Youssra, une adorable jeune fille à qui j’ai dédié ma première dédicace…Que d’émotions !

UN JOUR J’OUVRIS LES YEUX SUR CE MONDE

Ce texte a été écrit lors du concours PlumArt organisé par la librairie Art et Culture à Oran. Le thème du concours s’intitulait « Raconte-moi la ville d’Oran ». C’était en 2014. Si vous saviez quelle a été ma joie lorsque j’appris ma récompense le deuxième prix ! Cela signifiait une chose :  mon texte avait su toucher le jury.

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Un jour j’ouvris les yeux sur ce monde, dans un pays rempli de tourmentes, mais  dans une ville qui mérite que l’on raconte l’histoire de ceux qui l’ont aimé ainsi que de ceux qui  l’aiment encore.

Je ne connaissais ni les rues d’Oran, ni son histoire, mais voilà qu’un concours d’écriture m’a poussé à découvrir son âme, à me plonger dans ses entrailles ! Une mer, des monuments, des anciens Day sous l’air Ottoman,ne seraient pas suffisants pour dévoiler les mille et une facettes d’Oran.

Wahran el bahiya, Oran, la belle, l’envoûtante, la ville où jadis les lumières ne s’éteignaient pas, la ville où l’on marchait sur ses trottoirs pour que les visages se reflètent avec joie. Si on a voulu la conquérir par d’innombrables colonisations répétées, on aura bien vite compris que cela serait sans succès,puisque au lieu de la conquérir, c’est nous qui avons été conquis.

Si le cœur vous semble lourd, si vous sentez qu’il n’y a pas d’échappatoire aux alentours, rendez-vous donc prés de Front de mer, vous y trouverez la consolation escomptée. Un des moments les plus magiques est certainement lorsque les lumières des bateaux avenants se mêlent avec les étoiles du ciel,c’est un pur enchantement, un délice pour les yeux, un spectacle ouvert à tout public, même aux plus miséreux.

La richesse d’Oran se situe dans son mélange de cultures, de langues et de religions.Il n’y a qu’à visiter la Cathédrale du Sacré Cœur pour s’en rendre compte.Transformée en bibliothèque municipale, elle accueille les amoureux du livre,ouvre grand ses bras, élargit ses couloirs, laisse pénétrer la lumière divine,comme pour nous offrir son consentement et réunir dans la paix deux religions : l’islam et le christianisme.

Il y a également un endroit qui me fascine ; lieu de recueillement, de consolation aux Oranais ayant perdu leur proche, elle représente à mon humble avis la couronne d’or de l’Oranie. Construite en hommage aux victimes de la terrible épidémie de Choléra qui frappa la ville en 1834, la Chapelle de Santa Cruz attire jusqu’à aujourd’hui  curieux et avertis.

« Ave Maria », peut-on lire sur la description latine de la majestueuse statue qui représente la vierge Marie. Penchant légèrement sa tête sur la ville portuaire, elle demeure là, à veiller sur nous ; et son visage affectueux,son regard rassurant, pénètre le cœur tumultueux d’Oran.

Notre ville demeure un mystère, une énigme, elle cache ses secrets, ses personnages historiques. Mais elle n’est pas si avare de nous offrir son savoir, elle donne volontiers ce qu’elle a, à ceux qui cherchent et demandent sur son passé, son présent et  son avenir. Elle est la partie d’un tout, et c’est les habitants d’Oran qui forment ce tout.

À ma façon, je laisse également ma trace sur Oran, les pierres que je superpose sont les souvenirs que je garde d’elle. J’avoue qu’il m’arrive de m’indigner,de me mettre en colère, de me révolter face à ceux et celles qui ne croient plus en elle, mais heureusement, il y a encore ses fidèles, ils se battent,vantent sa gloire par d’exquises poésies, et leur rire mêlée au chant de l’espoir, nous fredonnent fièrement et avec victoire: « Oran, tu es et demeureras la perle de l’Algérie ! ».

Dalila Hannouche

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